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Discours Eloge funèbre Mohammadaly Alibay -
Honorables parents, frères et sœurs ainsi que mes adorables jeunes enfants,
Assalamu Alaykum wa Rahamatullahi wa Barakatouhou !
En ce 40è jour de la disparition de Marhoum Mohammadaly Alibay Ismaél, endormi dans la Paix du Seigneur, le soir du Samedi 14 Novembre 2015, à l’âge de 72 ans, je me permets de rendre hommage à l’âme de ce serviteur d’Allah par de nobles louanges qui reflètent l’image sincère de sa vie et de faire part à sa famille, en mon nom personnel et à l’amitié que je lui tenais, du respect qui lui est dû et de la douleur que je ressens.
Lorsque Hour Ibn Yazid Rihây, avec un millier de ses soldats, vint de la part d’Abdoullah Ibn Zyad, gouverneur de Koufà, arrêter l’Imam Houssain (as) sur sa route qui le menait de Makkah vers Koufà et souilla sa main en saisissant la bride du cheval qui portait le petit-
Cette vie que menait Hour sous l’étendard de l’ennemi farouche des Ahloul Bayt n’était pas une vie dans sa vraie signification, car le corps vivait mais son âme avait péri, le cœur de chair battait mais le cœur spirituel s’était anéanti, Hour respirait déjà dans l’immobilité glacée de la mort avant que la mort lui arrive !
Lorsque ce même Hour, par contre fut jeté de son cheval, le jour d’Achoura, sur le sable ardent du sol désertique de Karbala et rendit son âme aux pieds de son maître, il quitta la vie de ce monde et tous ses plaisirs, ses honneurs et ses avantages, en abandonnant l’armée ennemie qu’il avait fait venir dans cette plaine, une semaine plus tôt, l’Imam Houssain (as) prononça ces paroles sur la tête de son compagnon de dernière minute, tombé en martyr : ‘’Ô Hour ! Ta mère t’avait donné un agréable nom ! Tu deviens certainement libre en ce monde et aussi et surtout dans l’autre monde !’’
Cette mort n’était pas, donc, une mort dans le sens qu’on lui donne, en général, c’était une vie, plutôt le début d’une vie éternelle, il était vivant dans sa vie de mort, le Paradis qui lui avait fermé ses portes auparavant l’accueille chaleureusement, l’Enfer lui ayant définitivement fermé les siennes.
Permettez-
Un noble Hadith affirme ce que je viens de vous exprimer :’’Celui qui meurt dans l’amour des Descendants du Prophète Mouhammad (saww) meurt en martyr : MAN MÂTA ALÂ HOUBBE ALE MOUHAMMADINE MÂTA SHAHIDÂ.
Il n’est pas mort celui qui meurt dans la Voie d’Allah, il est vivant, nous assure le Saint Qour’an, et reçoit sa subsistance de la part de son Seigneur.
On dit que toutes les parcelles de terre sur lesquelles nous nous sommes prosternés durant notre vie dans ce monde, lors de nos Salats, certifieront en notre faveur le Jour de Qayamah.
Pensez-
Certes, la tradition regrettable veut qu’une personne ne prenne sa véritable valeur que lorsqu’elle a cessé de vivre ! Mais, sachez que Marhoum Mohammadaly ne fait pas partie de ce groupe, car seule est oubliée la personne qui disparaît ! Nous avions pu lui rendre l’honneur, la nuit de son Zyarat, le lundi 16 Novembre, ce qui était, évidemment, son droit et notre devoir à titre de reconnaissance pour tous les services rendus.
A titre d’information, le Docteur feu Pierre LAGOURGUE, que son âme repose paisiblement, dont le neveu, Jean Louis Lagourgue, est le Maire de la Commune de Sainte Marie, en même temps que 1èr Vice-
Les travaux ayant démarré en Février 1984, après de longues péripéties, la 1ère tranche et le 1er Imambargah de l’île de la Réunion, dans sa Capitale Saint-
Issu d’une famille très modeste, devenu orphelin de père à l’âge de huit ans, il quitta sa ville natale avec sa mère et ses huit frères et sœurs, en laissant son frère aîné se reposer dans sa terre de naissance, et parcourut plus d’un millier de kilomètres pour s’installer définitivement à Majunga, tout proche des bords du Canal de Mozambique, sur les Côtes Ouest de l’île.
En voguant au-
Le destin, de qui le compas, pour chacun, dessine son aventure, fit de lui, à ce titre, un exemple typique de la promotion sociale de notre Communauté, au moment où l’on pouvait compter sur le bout des doigts nos universitaires.
J’ai connu Marhoum notre frère Mohammadaly Alibay en 1972 quand il me confia les clés de sa chambre à l’Université de Tananarive. Il descendit sur cette belle île en Octobre 1972 et débuta sa carrière de fonctionnaire en tant qu’enseignant à Tampon puis l’année suivante à Saint-
L’occasion m’est offerte de lui rendre aussi hommage, d’ailleurs nous n’oublions jamais dans nos Duas et Fatihas tous nos Marhoumines et, particulièrement, ces quelques personnes qui se sont consacrées au bien et à l’intérêt de notre communauté, elles méritent notre reconnaissance.
Marhoum Abdallah Manjée Tahora parcourait les villes de Madagascar pour apporter les enseignements des Ahloul Bayt à travers l’île et donner l’âme et l’ardeur à l’Azadari d’Imam Houssain (as), ces cérémonies funèbres de Mouharram et des Grands Jours de Commémoration.
Promoteur de cette Mosquée sise à ZAC Moufia, il y contribua de sa peine et de ses efforts dès qu’il traversa l’Océan pour mettre pied sur cette île sœur, après les évènements politiques de 1972, mais, hélas, le 28 Août 1986, il remit son âme dans les Mains du Seigneur au moment où, trois jours plus tard, son projet trouvait la sienne, en laissant derrière lui un bel héritage d’une valeur inestimable.
Ici comme sur l’Ile Rouge, certes, son souci principal était sa Communauté qui lui tenait à cœur, mais les autres Communautés retenaient aussi les profondeurs de ses sentiments, ce qui lui a valu les médailles de l’Officier de l’Ordre du Mérite Malgache et de Chevalier de l’Etoile d’Anjouan.
Elu pour conduire les destinées du Conseil Territorial de Madagascar, de 1971 à 1973, réunissant en son sein les 18 Jamaates ou Associations de la Grande Ile, qui a actuellement pris le nom de Conseil Régional de l’Océan Indien, il se voua tout entier à son bien-
Qu’Allah leur accorde, à chacun des nôtres qui nous ont quitté pour un monde meilleur, une excellente demeure dans le Jardin des Délices, à côté de nos Hazrat Maasssoumines (as) !
Nous pleurons un mort, en même temps nous saluons un immortel. Un être humain qui s’éteint, ce n’est pas un mortel qui finit, mais un immortel qui commence. L’existence n’a point de sens, ni de goût ni d’odeur, si elle n’était pas consacrée au service désintéressé des autres, en faveur de la société au sein de laquelle on vit. J’ignore toutes les qualités et encore moins les bonnes actions de notre cher disparu, il ne voudrait peut-
La mort est inéluctable. Elle est la loi de la nature. Toute personne qui vient dans ce monde doit partir et toute âme qui voit sa naissance sur cette terre doit goûter la mort, comme le proclame le Saint Qour’an en divers endroits.
Marhoum Mohammadaly Alibay est allé vivre dans le Royaume de la Paix Eternelle, loin des yeux mais présent à l’esprit et dans le cœur, il ne nous a pas quitté, il n’a fait que nous devancer . . ., nous le rejoindrons aussi.
Puisse cet hommage être un modeste exemple du profond respect que je lui porte et devenir un modèle dans le souvenir des générations à venir !
INNA LILLAHI WA INNA ILAYHÎ RAJIOUNE
Article: Mulla Nissar